11 octobre 2019

Londres en septembre

Cette petite carte pour te dire, 



J'ai passé le week-end à Londres chez Nicole et Damien en compagnie de Camille du 26 au 29 novembre. 
C'était pour moi, encore une fois, l'occasion de rendre visite à mes familles anglaises mais aussi de profiter du temps (pas trop moche) pour pouvoir faire des grandes balades.
Bien évidemment, j'ai aussi profité de ce temps là-bas pour aller voir deux expositions, dans des lieux qui ne vous sont désormais plus inconnus : la Saatchi Gallery et la Photographer's Gallery.

Vous trouverez donc dans cet article des nouvelles adresses, d'autres dont j'ai déjà parlé et puis quelques photographies du séjour pour illustrer le tout. 

Nous sommes arrivés en Eurostar à la gare de Saint Pancras le jeudi soir vers 22:30 d'où nous avons pris un bus pour nous rendre directement à Archway. 



Journée 1

Le vendredi matin, donc, nous nous sommes levée vers 9:00 et après un café à la maison avec Damien, nous avons décidé d'aller prendre le petit déjeuner en bas de la maison chez Aladdins. Cette petite brocante aux allures de café concept propose des gâteaux absolument délicieux. Le lieu est tout à fait charmant et tous les meubles sont à vendre. Le café n'occupe que la première pièce mais il est possible de trouver des objets de toutes sortes dans l'arrière boutique. Pour les amateurs de vide-greniers, le lieu est à la fois atypique et vraiment accueillant ! 


Le ventre plein, direction le centre de Londres, chez Liberty pour acheter un magnifique tissu à la maman de Camille. Cette incroyable boutique avec ses poutres apparentes est évidemment un lieu incontournable de la ville. Bien que n'aimant pas les lieux bondés de monde, il est vrai que cette enseigne n'a rien de commun. La magie du lieu, ses fleurs, son espace dédié à Noël... tout me fait craquer chez Liberty ! 


De là, nous nous sommes baladées jusqu'à Picadilly Circus, en passant par la boutique Anthropologie. Sans faire d'achats, j'ai quand même pris le temps d'apprécier leur décorations, quelques accessoires et de jolis vêtements. La pluie commençant à tomber, nous avons décider d'aller manger un Fish and Chips - classique - à Leicester Square dans un pub : The Long Acre. Délicieux, pour un Fish and Chips. 
Nous avons attendu la fin du déluge puis nous sommes allés jusqu'à Covent Garden, Neal Street car je voulais acheter une gourde chez Skinny Dip. J'ai pris un super modèle en inox, très hermétique qui ne fuit pas. Autrement dit, un achat utile. 
Camille et moi avons poursuivi notre balade en passant par le carré marchand de Covent Garden puis nous nous sommes dirigées vers la Somerset House. Comme aucune exposition ne nous a intéressé, nous avons simplement profité du soleil assises dans leur cour intérieure. 

Nous avons ensuite repris notre promenade et nous sommes passées devant Buckingham afin de nous rendre à Sloane Square pour rejoindre Nicole. Puisque nous étions trop en retard pour aller à la Saatchi, mais trop en avance pour qu'elle soit sortie du travail, nous avons continué à faire un peu de shopping sur King's Road où Camille a déniché une magnifique petite combinaison en jean qu'elle n'a ensuite plus quittée du week-end. 
Nous avons ensuite bu un verre dans un restaurant - At the Jam - où j'avais, il y a quelques temps, fêté l'anniversaire de Hebe. Il s'agit d'un endroit tout à faire original où il est possible de diner en hauteur. C'est à dire que pour s'installer, il y a une petite échelle et la table est comme au dessus du vide. Cuisine, bière et vins italiens. Produits frais. Délicieux. 

Vous pouvez d'ailleurs trouver une vidéo dans ma story épinglés "Londres" sur Instagram.

Dès que nous avons retrouvés Nicole vers 19:30, nous sommes allées toutes les trois à Fulham pour diner sur Munster Road où Flora avait réservé une table chez Maddalena
J'étais évidemment très contente de revoir Flora et les filles, Honor et Hebe. On a vraiment passé un super moment et le restaurant est très sympa. J'ai pris des courgettes au boeuf, un vrai régal !


Nous avons finalement repris la route de Camden (on perd pas le nord) (ni les bonnes habitudes) pour boire de la Old Mout (meilleure boisson du monde) au Hawley Arms. Cette institution résiste encore et toujours à l'envahisseur. Par envahisseur j'entends les agences immobilières qui dénature ce quartier, à ma très grande tristesse. La gentrification, tout ça... Vous trouverez ci dessous la traditionnelle et immanquable photo dans les toilettes du bar. Il n'y a que dans ce bar que je m'adonne à cette pratique je tiens à le préciser. J'ai d'ailleurs un jour imprimé ces photos pour les coller dans un magnifique album que j'ai ensuite offert à Nicole. Bref, je m'égare. 




Journée 2 

Nicole ne travaillant pas le samedi, nous avons pratiqué allègrement un sport intitulé "La grasse matinée". 
Une fois prêtes, nous avons pris la direction de Hackney, où je dois bien l'avouer je n'avais pas mis les pieds depuis vraiment longtemps. Le Dreyfus a disparu, à ma grande tristesse - encore une fois -, mais ça a été la seule surprise négative. Le quartier s'est transformé, plutôt en bien. 
J'ai déniché un magnifique manteau chez Paper Dress Vintage, une super friperie ouverte récemment. Puis nous nous sommes promenés dans un marché super hipster juste à la sortie de l'Overground, en face de l'Oslo sur Bohemia Place. On est tombées sur un camion bar-restaurant improbable façon Breaking Bad. On a mangé des croquettes brésiliennes délicieuses dans le food truck de Snack Jungle. 


L'après-midi filant à une allure folle, nous avons pris un bus pour... rejoindre Damien à Camden. Cette fois-ci, direction le Lock Tavern. L'intérieur a été refait. Le bar est encore plus beau qu'avant et la terrasse super accueillante avec des nouvelles tables, des espaces couverts et un feu en plein milieu. Tellement chouette c'était vraiment une bonne surprise car ce bar était vraiment génial depuis toujours, et là, il est encore mieux ! Un vrai coup de coeur. Evidemment, toujours des concerts et la possibilité de danser à l'étage. 


Journée 3 

Je suis dans la matinée allée rendre visite à la famille dont je gardais les enfants à Paris avant leur expatriation à Londres. Puis j'ai rejoint Camille (qui ne s'est pas perdue dans le métro !) à Sloane Square pour visiter l'exposition STAART à la Saatchi Gallery. Exposition d'art contemporain regroupant pour l'occasion plusieurs galeries étrangères à la manière d'une foire. Quelques découvertes intéressantes dont vous trouverez les photos et les références ci-dessous. 

Doo Wha Chung (Korean Eye) // Janey Eunkyung Lee (Jade Flower Gallery)

Hyojin Park (Start x Roland Mouret) // Ingrid Bolton (Berman Contemporary)

Nous avons ensuite filé à la Photographer's Gallery pour déjeuner et voir l'exposition en cours : "Urban Impulses 1959-2016, Latin American Photography". Une exposition percutante sur 50 ans de photographies d'artistes et d'amateurs devenus photographes sud américains. Les révolutions, les cris, la rage, le rythmes frénétique de la vie sont passés sous les objectifs des photographes urbains. Un vrai coup de coeur pour cette très belle exposition !

Luiz Alphonsus 

Helen Zout

Miguel Rio Branco


Pour toutes questions ou tout renseignement sur des adresses proposées, n'hésitez pas à envoyer un e-mail à cettepetitecarte@gmail.com. 

A très vite pour un article sur mon week-end à Amsterdam. 

23 février 2019

JR à la MEP

Cette petite carte pour te dire, 



S'est terminée le 10 février dernier l'exposition du street artiste JR qui avait lieu à la Maison Européenne de la Photographie à Paris. 
Je suis allée la visiter avant qu'elle se termine et j'ai eu la chance de la voir dans des conditions idéales puisque c'était en plein après-midi en semaine et qu'il y avait peu de monde dans le musée. 



Aujourd'hui, on peut dire que le travail de JR est connu à l'international. Ses immenses tirages en noir et blanc mettent toujours l'humain à l'honneur, au premier plan. Sur les murs des villes du monde entier, on retrouve derrières ses photos des histoires, des morceaux de vie, mais également des petites bout d'intimité. Quoi de plus frappant et parlant qu'un regard, que des mains, qu'un sourire ? 
Dans les salles consacrées à son travail, on pouvait voir l'évolution de ses oeuvres  et plusieurs de ses projets, notamment une maquette de cargo avec des yeux sur des conteneurs, une reproduction des athlètes imprimés à grande échelle lors des jeux olympiques au Brésil ou encore une installation immersive, comme une grotte, dans laquelle on voit un train  miniature passer. Sur les wagons du train : des yeux qui racontent des histoires. Les même yeux qui se promènent ailleurs, pour de vrai. 




Une oeuvre nouvelle avait été crée spécialement pour l'occasion. Dans une salle noire, projeté comme un film, un portrait vivant de nombreux individus, placés face à face comme pour un immense débat sur le contrôle des armes aux Etats-Unis. Il était possible d'écouter leurs témoignages grâce à une application mise en place par la MEP. 
Témoignages en faveur des armes, témoignages en défaveur des armes. 



Découvrir le travail de JR dans cet espace clos était un moyen d'avoir un aperçu plus global de ses premières photographies et ses nombreuses installations depuis 2001. 
Si cet article vous a plu, le documentaire Visages, Villages réalisé aux côtés d'Agnes Varda en 2017 vous permet de poursuivre l'expérience.

A très bientôt

04 février 2019

Saatchi, Janvier 2019

Cette petite carte pour te dire, 





Pendant ma première semaine de janvier passée à Londres, j'en ai profité pour, comme à mon habitude, faire un tour à la Saatchi Gallery. S'y tient depuis le 28 septembre et jusqu'au 22 février une exposition intitulée "BLACK MIRROR: ART AS SOCIAL SATIRE". 
L'art comme satire sociale c'est exactement ce que fait l'artiste Richard Billingham qui est celui que j'ai préféré, peut-être parce sont travail m'était déjà familier. Ce sera le seul dont je vais d'ailleurs parler ici car les salles lui étant consacrées sont celles qui ont pour moi été les plus intéressantes. 
Le travail photographique de Billingham exposé à la Saatchi date des années 1990 principalement. On y retrouve notamment des portraits familiaux pris dans une intimité exacerbée par l'objectif photographique et affichés sur des très grands formats si bien qu'on a la sensation de se retrouver dans le salon dégoutant du photographe et de ses parents. 
Entre sa mère posant de façon à rappeler une odalisque et des images capturées sur le vif, comme avec un appareil photo jetable, Billingham montre bien ici tout le paradoxe de l'art qui n'est pas forcément beau. Il appuie ses références historiques et les mets en contraste avec son quotidien désabusé. 
Ce qui est absolument fantastique dans son travail c'est cette façon de montrer le quotidien sans édulcorer une quelconque vérité. Vous pouvez d'ailleurs retrouver son film "Ray" sur youtube.

Untitled (NRAL 2), Billingham, 1994

Odalisque, Renoir, 1870

J'espère donc vous avoir fait découvrir un artiste dont le long métrage "Ray & Liz" sortira au mois de mars, retraçant les jeunes années de l'artiste à Birmingham dans les années 1980. 

A très vite

28 janvier 2019

Good Grief, Charlie Brown !

Cette petite carte pour te dire, 



Bonne et heureuse année 2019 à toi qui me lis ! 
Le mois de janvier n'étant pas encore terminé je me permets d'envoyer mes voeux en retard. J'en profite également pour reprendre du service en espérant que je réussirais à poster régulièrement des articles intéressant. 

Je commence aujourd'hui par vous parler d'une très chouette exposition qui se tient depuis le 25 octobre 2018 à la Somerset House de Londres. Elle y reste jusqu'au 3 mars 2019 et vous pouvez la voire pour la modique somme de £14 (£11 avec une réduction étudiante ou senior, gratuit pour les accompagnant de personnes à mobilité réduite et les enfant de moins de 12 ans). 

Il s'agit d'une retrospective du travail de Charles M. Schulz intitulée "Good Grief, Charlie Brown". Elle présente le fameux dessinateur, créateur des Peanuts (Snoopy, Charlie, Lucy etc.) et mort en 2000 sous une forme ludique et sensible. 
On y retrouve des images et objets de  son enfance dans une première partie. Puis viennent ses inspirations, notamment la patinoire, ses premiers dessins, et des coupures de journaux dans lesquelles parurent ses premières BD. 
Est ensuite projetée une vidéo avec ses techniques pour dessiner Charlie et Lucy en particulier. 
A l'étage sont installées de nombreuses planches dans lesquelles on retrouve l'humour cinglant et les questions existentielles de Schulz. Elles sont mises en parallèle, par thématique, avec les sujets importants (et toujours d'actualité) des années 50 à 90 comme la psychologie et la ségrégation en particulier. 
De nombreux hommages et produits dérivés sont également présentés ainsi qu'une salle de cinéma très confortable où sont diffusés des dessins animés Peanuts.
Je vous laisse avec quelques photos en espérant que ça vous donnera envie de visiter cette exposition si vous êtes à Londres car c'était un véritable coup de coeur pour moi ! Elle est pensée pour les petits et les grands : je vous la recommande donc vivement. 








Sur ce je vous dis à très vite pour un nouvel article !

29 novembre 2016

Joann Sfar à l'espace Dali

Cette petite carte pour te dire, 



Samedi 5 octobre 2016 j'ai décidé pour la énième fois de désactiver mon compte Facebook estimant encore une fois que c'était une perte de temps. Je ne m'en porte que mieux depuis. Mais ce n'est pas de cela dont je viens parler aujourd'hui. J'ai profité de ce temps que je ne passais plus sur internet pour aller visiter trois expositions à Paris. Je viens aujourd'hui parler de celle que j'ai préféré et qui m'a le plus touchée. 
Il s'agit de l'exposition Joann Sfar à l'espace Dali. Cet espace se trouve à Montmartre à deux pas de la place du Tertre et c'est toujours un plaisir d'y aller lorsqu'il fait beau. En temps normal il y a une collection permanente des oeuvres de Dali, principalement des sculptures, des gravures et des lithographies. Et parfois, comme c'était le cas lorsque j'y suis allée il y a des expositions temporaires dédiées à des invités. 
Pour la petite histoire, je dois avouer que malheureusement, je n'ai jamais été vraiment sensible à l'art surréaliste et encore moins à celui de Dali. Je le trouve intéressant bien sûr, mais ça ne me touche pas, voir je trouve ça assez repoussant, esthétiquement parlant. Evidemment, il ne s'agit que de mon avis et ressenti personnel et je ne tente pas d'influencer qui que ce soit. 
D'autre part, je ne connaissais le travail de Joann Sfar à travers Petit Vampire, Sardine de l'Espace, Le Chat du Rabbin, ou encore pour Gainsbourg, vie héroïque. 
Je dois avouer que j'ai été particulièrement enchantée et ravie de voir les dessins de cet illustrateur côtoyer les oeuvres de Dali. J'ai trouvé l'arrangement tout à fait cohérent.  J'ai adoré les planches qui étaient présentées et l'histoire surréaliste et loufoque créer pour l'occasion. Les dessins étaient accrochés au mur, sans parcours vraiment très précis (outre le fait qu'il y a plus ou moins un sens dans la galerie) et je l'ai trouvée assez sensible finalement. 
Il s'agit de quatre jeunes femmes, des mannequins de mode, réunies dans une grande maison sans téléphone ni communication avec l'extérieur. Elles vivent nues sous l'oeil d'un artiste et il leur demande de recréer des scènes que l'on trouve dans les oeuvres de Dali. Sous psychotrope, elles se prêtent au jeu et nous voilà lancés dans l'histoire. 







Ce qui m'a également beaucoup plus, c'était au début de l'exposition, les quelques robes de la maison de haute couture Elsa Schiaparelli. Mise en parallèle avec les oeuvres de Dali et de Joann Sfar, elles permettaient un lien très intéressant entre l'univers de l'art, de la mode et du dessin.