Cette petite carte pour te dire,
J’ai
eu le plaisir de passer cinq jours à Paris à l’occasion des vacances de la
Toussaint, et j’ai été ravie de pouvoir consacrer un peu de mon temps là-bas à
visiter trois expositions.
J’en
parlerais donc dans trois articles différents mais pour vous donner un apercu
il s’agissait du vernissage de la Chocolate Factory de Paul McCarthy
à la Monnaie de Paris, de la retrospective du travail de Garry Winogrand au Jeu
de Paume et pour finir de la première exposition dédiée au travail de Dries Van
Noten au Musée des Arts Décoratifs.
Le
vernissage de la Chocolate
Factory s’est déroulé vendredi soir
dernier. J’y suis allée avec ma maman qui avait reçu des invitations. J’ai été
ravie de découvrir pour la première fois l’espace de la Monnaie de Paris où je
n’avais jamais été auparavant. C’est un endroit magnifique, plein de dorures et
de fantaisie. C’est vraiment grandiose et c’est d’ailleurs la partie que j’ai
le plus apprécié de cette exposition.
L’oeuvre
de McCarthy en elle-même était une performance. Je dirais qu’en tant que
visiteur, j’ai trouvé le parcours assez dérangeant. Puis finalement j’en ai
beaucoup ri et n’ai pas compris où se trouvait le sérieux de l’oeuvre. Me
suis-je posée les bonnes questions ? Ai-je réellement compris la demarche de
l’artiste ? Ou bien n’était-ce finalement qu’une mise en scène ironique sur une
société de surconsommation qui crie au génie pour un oui ou un non dans un contexte
mondain ?
L’exposition
est découpée en plusieurs salles et à l’entrée en haut de l’escalier principal
se trouve les fameux “plug anal” géants comme celui qui a fait polémique place
Vendôme au cours du mois d’octobre.
Dans
la première pièce se trouve l’usine de chocolat à proprement parler. Il s’agit
en fait d’une installation en bois où sont entreposées les machines (robots,
réfrégirateurs…). C’est là que sont fabriqués les nains de jardins à l’allure
lubrique.
Ils
sont ensuite rangés dans des étagères métalliques dans les salles suivantes. La
surproduction est impressionnante, les nains sont mal conservés et fondent à
cause de la chaleur. Sur les murs sont collées des affiches griffonés par
l’artiste par dessus lesquelles sont projetés des vidéos de l’artiste en train
d’écrire sur ces fameuses affiches. En fond sonore on l’entend lire ce qu’il
écrit : “Are you the artist” ou bien “Fuck America” entre autres…
Dans
les salles qui suivent, toujours plus de nains, des moules à taille presque
humaine, des lits posés les uns sur les autres. Malaise. J’étouffe un peu et
commence à rigoler doucement.
J’arrive
enfin à la boutique. Les nains y sont vendus à prix déraisonnable (vu la
qualité du chocolat, je ne m’y serais pas risquée. Avoir une oeuvre qui fond
dans son salon, thanks but no thanks ! comme ils disent à Londres).
xx
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